On l’a vu dans l’article “Idéation niveau 1 : organiser son atelier de Design Thinking”, cette méthode sert en premier lieu à faire émerger de nouvelles idées pour innover en s’appuyant sur l’intelligence collective. Mais l’intérêt du Design Thinking ne s’arrête pas au lancement d’un projet innovant. Il peut aussi servir à chaque étape du développement du projet, pour challenger les idées retenues et les adapter en conséquence.
Quand vous entendez “concasser” vous pensez à des noix ou des tomates ? Le parallèle entre la cuisine et l’innovation se fait pourtant assez facilement. Tout comme découper et cuire vos ingrédients de différentes façons entretient la créativité de vos recettes et vous permet d’en inventer de nouvelles ; en innovation décortiquer une idée vous permet d’ouvrir votre imagination et faire émerger des idées créatives.
La technique de concassage SCAMPERR permet d’examiner une idée, un concept, un produit, un projet ou un problème sous plusieurs angles. Chacune des lettres de l’acronyme représente une opération qui modifiera sensiblement ou significativement l’idée :
Par exemple en mettant un élément à la place d’un autre.
Par exemple fusionner deux ou plusieurs concepts pour créer une solution 2-en-1
Par exemple placer son concept dans un autre concept existant et se positionner comme un accessoire ou une fonctionnalité supplémentaire
Par exemple modifier la forme, étendre le produit etc.
Cela revient à se poser la question : Comment pourrions-nous utiliser telle solution d’une autre manière ?
En se posant la question de ce qui est essentiel et accessoire
En donnant une autre disposition, en inscrivant la solution dans une autre séquence etc.
En se posant la question : Pouvons-nous inverser l’ordre des éléments ?
Avant d’enfiler votre tablier pour faire du concassage, posez-vous ces questions :
Comment l’organiser ?
Quand l’organiser ?
❌Ce n’est pas le bon choix quand : le projet / le produit est figé et qu’on ne peut rien changer (trop cher, trop réglementé, ça ne dépend pas de nous, …)
✅ C’est le bon choix quand : on a déjà avancé sur le projet, que l’on a des retours utilisateurs/équipe et de la marge pour changer des choses.
Prenons un exemple concret pour mieux se projeter.
Votre problème est le suivant : inventer un nouveau type de montre.
Utiliser du bois au lieu du métal
Créer un espace pour y ranger ses médicaments et y accéder quand l’alarme sonne
Utiliser le bracelet comme lumière réfléchissante pour retrouver ses clés
Ajouter des mailles extensibles pour en faire un collier
Agrandir le bracelet pour pouvoir y insérer sa carte de crédit
L’encadrer au mur pour en faire un tableau
Enlever le mécanisme intérieur et le remplacer par un cadran solaire
Inverser le sens des aiguilles de la montre
La petite aiguille indique les minutes et la grande indique les heures
Ça vous met l’eau à la bouche ? La maison vous offre le canvas SCAMPERR, à télécharger en fin d'article !
Vous connaissez peut-être mieux le post-mortem que le pré-mortem. Après l’échec d’un projet, les membres de l’équipe se réunissent en général autour d’une session posthume pour analyser ensemble les erreurs qui les ont menés à la catastrophe.
L’intérêt du pré-mortem c’est justement d’imaginer que l’événement s'est déjà produit, parce que ça augmente de 30% la capacité à identifier correctement les raisons des résultats futurs et les risques associés au lancement de projet.
Le fait de réfléchir à toutes les raisons pour lesquelles un projet pourrait se transformer en un échec cuisant (ou une belle réussite) vous aidera à trouver comment prévenir les problèmes dès maintenant, tant qu'il est encore temps, et à vous orienter vers les solutions adéquates.
Comment l’organiser ?
Quand l’organiser ?
✅ C’est le bon choix quand : vous lancez le projet en présence des membres clés de l’équipe, quand les objectifs et le plan à suivre ont été exposés et assimilés par tous.
L’exercice commence par une question très simple, que vous pouvez formuler de différentes façons à l’ensemble des participants :
Tous les participants ont alors 5 minutes pour rédiger chacun une idée par post-it.
À la fin de l’exercice, tous les participants classent la liste des risques et inquiétudes ou procèdent à un vote à l’aide de gommettes. Le groupe décide ensuite des actions à entreprendre pour contrer ces risques.
NB : Il est aussi possible de présenter ces risques et actions au cours de futures réunions, tout au long du projet.
“Les 6 chapeaux de Bono” est un jeu de rôle qui permet à des points de vue et perspectives différentes de s’exprimer dans une discussion, tout en restant centré sur le sujet qui vous occupe, soit votre idée ou votre stratégie.
Dans le cadre d’un groupe, il existe 2 options différentes pour réaliser cet atelier de créativité selon le temps qu’on veut y consacrer :
Les chapeaux permettent de structurer la discussion en plusieurs phases de créativité, qui peuvent se succéder ou se dérouler simultanément. Vous pouvez aussi choisir d’échanger les chapeaux au cours de la discussion, pour forcer les participants à adopter un point de vue différent.
❌ Ce n’est pas le bon choix quand : il y a des tensions dans l’équipe ou quand les porteurs de projet n’acceptent pas les critiques.
✅ C’est le bon choix quand : le projet est complexe et qu’il y a plusieurs angles à explorer.
La pensée analytique et objective.
“Tenons-nous en aux faits”
La pensée émotionnelle, l’impression subjective, les sentiments, les opinions.
Attention à ne pas l’énerver !
La pensée critique, l’évaluation des risques et des problèmes, le scepticisme, la critique.
Ne prenez rien personnellement ;)
La pensée optimiste, la spéculation sur le meilleur scénario possible.
Petit biais de confirmation…
La pensée créative, les idées innovantes et constructives
Attention à la surchauffe !
La pensée structurante et modératrice, la vue d’ensemble.
“Tout est une question de process”
En innovation ou dans la gestion de projets ambitieux et risqués, la pire erreur que l’on puisse faire est d’arrêter de se poser des questions. Animer des séances de créativité et de brainstorming à chaque étape de votre projet vous permettra de garder un regard critique sur ce que vous faites collectivement, et de recueillir un maximum d’idées pour prendre les bonnes décisions. Les idées recueillies ne seront peut-être pas toutes bonnes à prendre, mais elles vous assureront de ne pas avoir d’angles morts et vous éviteront dans bien des cas de devoir réunir votre équipe pour faire un post-mortem ;)
On l’a vu dans l’article “Idéation niveau 1 : organiser son atelier de Design Thinking”, cette méthode sert en premier lieu à faire émerger de nouvelles idées pour innover en s’appuyant sur l’intelligence collective. Mais l’intérêt du Design Thinking ne s’arrête pas au lancement d’un projet innovant. Il peut aussi servir à chaque étape du développement du projet, pour challenger les idées retenues et les adapter en conséquence.
Quand vous entendez “concasser” vous pensez à des noix ou des tomates ? Le parallèle entre la cuisine et l’innovation se fait pourtant assez facilement. Tout comme découper et cuire vos ingrédients de différentes façons entretient la créativité de vos recettes et vous permet d’en inventer de nouvelles ; en innovation décortiquer une idée vous permet d’ouvrir votre imagination et faire émerger des idées créatives.
La technique de concassage SCAMPERR permet d’examiner une idée, un concept, un produit, un projet ou un problème sous plusieurs angles. Chacune des lettres de l’acronyme représente une opération qui modifiera sensiblement ou significativement l’idée :
Par exemple en mettant un élément à la place d’un autre.
Par exemple fusionner deux ou plusieurs concepts pour créer une solution 2-en-1
Par exemple placer son concept dans un autre concept existant et se positionner comme un accessoire ou une fonctionnalité supplémentaire
Par exemple modifier la forme, étendre le produit etc.
Cela revient à se poser la question : Comment pourrions-nous utiliser telle solution d’une autre manière ?
En se posant la question de ce qui est essentiel et accessoire
En donnant une autre disposition, en inscrivant la solution dans une autre séquence etc.
En se posant la question : Pouvons-nous inverser l’ordre des éléments ?
Avant d’enfiler votre tablier pour faire du concassage, posez-vous ces questions :
Comment l’organiser ?
Quand l’organiser ?
❌Ce n’est pas le bon choix quand : le projet / le produit est figé et qu’on ne peut rien changer (trop cher, trop réglementé, ça ne dépend pas de nous, …)
✅ C’est le bon choix quand : on a déjà avancé sur le projet, que l’on a des retours utilisateurs/équipe et de la marge pour changer des choses.
Prenons un exemple concret pour mieux se projeter.
Votre problème est le suivant : inventer un nouveau type de montre.
Utiliser du bois au lieu du métal
Créer un espace pour y ranger ses médicaments et y accéder quand l’alarme sonne
Utiliser le bracelet comme lumière réfléchissante pour retrouver ses clés
Ajouter des mailles extensibles pour en faire un collier
Agrandir le bracelet pour pouvoir y insérer sa carte de crédit
L’encadrer au mur pour en faire un tableau
Enlever le mécanisme intérieur et le remplacer par un cadran solaire
Inverser le sens des aiguilles de la montre
La petite aiguille indique les minutes et la grande indique les heures
Ça vous met l’eau à la bouche ? La maison vous offre le canvas SCAMPERR, à télécharger en fin d'article !
Vous connaissez peut-être mieux le post-mortem que le pré-mortem. Après l’échec d’un projet, les membres de l’équipe se réunissent en général autour d’une session posthume pour analyser ensemble les erreurs qui les ont menés à la catastrophe.
L’intérêt du pré-mortem c’est justement d’imaginer que l’événement s'est déjà produit, parce que ça augmente de 30% la capacité à identifier correctement les raisons des résultats futurs et les risques associés au lancement de projet.
Le fait de réfléchir à toutes les raisons pour lesquelles un projet pourrait se transformer en un échec cuisant (ou une belle réussite) vous aidera à trouver comment prévenir les problèmes dès maintenant, tant qu'il est encore temps, et à vous orienter vers les solutions adéquates.
Comment l’organiser ?
Quand l’organiser ?
✅ C’est le bon choix quand : vous lancez le projet en présence des membres clés de l’équipe, quand les objectifs et le plan à suivre ont été exposés et assimilés par tous.
L’exercice commence par une question très simple, que vous pouvez formuler de différentes façons à l’ensemble des participants :
Tous les participants ont alors 5 minutes pour rédiger chacun une idée par post-it.
À la fin de l’exercice, tous les participants classent la liste des risques et inquiétudes ou procèdent à un vote à l’aide de gommettes. Le groupe décide ensuite des actions à entreprendre pour contrer ces risques.
NB : Il est aussi possible de présenter ces risques et actions au cours de futures réunions, tout au long du projet.
“Les 6 chapeaux de Bono” est un jeu de rôle qui permet à des points de vue et perspectives différentes de s’exprimer dans une discussion, tout en restant centré sur le sujet qui vous occupe, soit votre idée ou votre stratégie.
Dans le cadre d’un groupe, il existe 2 options différentes pour réaliser cet atelier de créativité selon le temps qu’on veut y consacrer :
Les chapeaux permettent de structurer la discussion en plusieurs phases de créativité, qui peuvent se succéder ou se dérouler simultanément. Vous pouvez aussi choisir d’échanger les chapeaux au cours de la discussion, pour forcer les participants à adopter un point de vue différent.
❌ Ce n’est pas le bon choix quand : il y a des tensions dans l’équipe ou quand les porteurs de projet n’acceptent pas les critiques.
✅ C’est le bon choix quand : le projet est complexe et qu’il y a plusieurs angles à explorer.
La pensée analytique et objective.
“Tenons-nous en aux faits”
La pensée émotionnelle, l’impression subjective, les sentiments, les opinions.
Attention à ne pas l’énerver !
La pensée critique, l’évaluation des risques et des problèmes, le scepticisme, la critique.
Ne prenez rien personnellement ;)
La pensée optimiste, la spéculation sur le meilleur scénario possible.
Petit biais de confirmation…
La pensée créative, les idées innovantes et constructives
Attention à la surchauffe !
La pensée structurante et modératrice, la vue d’ensemble.
“Tout est une question de process”
En innovation ou dans la gestion de projets ambitieux et risqués, la pire erreur que l’on puisse faire est d’arrêter de se poser des questions. Animer des séances de créativité et de brainstorming à chaque étape de votre projet vous permettra de garder un regard critique sur ce que vous faites collectivement, et de recueillir un maximum d’idées pour prendre les bonnes décisions. Les idées recueillies ne seront peut-être pas toutes bonnes à prendre, mais elles vous assureront de ne pas avoir d’angles morts et vous éviteront dans bien des cas de devoir réunir votre équipe pour faire un post-mortem ;)